Un appel d’air financier pour la pâtisserie Antoine

Chartrons, les juges viennent de condamner, en première instance, les assurances a verser 450 000 € à la maison Antoine,  placée en liquidation à l’automne dernier.

L’incendie du 5 novembre 2009 avait été dévastateur pour la pâtisserie Antoine, cours portal.  Fermé durant trois ans pour cause de travaux, l’entreprise a été placée en redressement judiciaire au printemps dernier, puis en liquidation à l’automne. A la suite de ce sinistre, Sébastien Antoine, patron de l’établissement, estimait avoir été très insuffisamment indemnisé par les assurances. Il avait engagé, par le biais de son avocat, Me Julien Plouton, une action en référé et une autre devant la sixième chambre civile du tribunal de grande instance pour que le solde de ce qui lui était dû contractuellement lui soit bien versé.

« Les manquements de l’assureur ont plongé la pâtisserie Antoine dans une spirale infernale », résume Me Julien Plouton. « Le retard pris dans le versement des indemnités d’assurances ainsi que le règlement partiel de ces indemnités à occasionné un déficit de trésorerie, qui est à l’origine des difficultés financières actuelles rencontrées par la pâtisserie. Cette dernière s’est notamment vue refuser un concours bancaire pour l’ouverture d’un second point de vente qui lui aurait permis un retour à l’équilibre plus rapide ».  Le juge des référés le 18 novembre et le tgi  avant-hier viennent d’accorder à la pâtisserie le paiement de ces soldes. Soit prêt de 450 000 €  au total. Les assureurs ne manqueront pas de contester ces décisions. « Mais si elles venaient à être définitives, elles constitueraient un appel d’air significatif pour la pâtisserie dans sa lutte pour le maintien de son activité et des emplois, ce à quoi la famille a toujours été attachée », ajoute Me Julien Plouton. Le TGI rappelle d’ailleurs dans son jugement que les effectifs ont été maintenus durant la période de fermeture. D’autres actions pourraient encore être menées, pour obtenir l’indemnisation des conséquences de ce défaut de soutien. Jusqu’ici, la fermeture de la pâtisserie paraissait inéluctable, après la liquidation prononcée en septembre-les juges avaient accordé un délai de quelques mois a l’entreprise pour permettre une éventuelle reprise. Les grandes difficultés de la maison Antoine, connue depuis le printemps dernier, ont suscité une certaine tristesse au Chartrons, où cette boutique est davantage qu’une pâtisserie. Ouverte en 1978 par les parents de Sébastien Antoine, elle est une locomotive pour le commerce cours portal. Trois ans après l’incendie de 2009,  elle avait rouvert en octobre 2012 dans un écrin très contemporain.

Source : Sud-Ouest 14 décembre 2013

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