Vol à main armée de La Poste de Périgueux: Maître Plouton assiste les victimes

Maître Plouton représentait La Poste en partie civile devant la Cour d’assises de la Dordogne.

Les jurés ont retenu la culpabilité d’éric P pour deux vols à main armée sur les cinq évoqués. Soit ceux de Périgueux et de Lamothe-montravel.  Mais il n’a pas fallu deux heures aux jurés de la cour d’assises de la dordogne, hier, pour livrer leur verdict. Après trois jours de débats. Ils ont suivi a minima les réquisitions de l’avocat général, nicolas jacquet, en prononçant une peine de douze années de réclusion criminelle. Mais ils ont entendu une partie des arguments de la défense, en excluant la participation d’éric P aux hold-up du fleix (le 5 juin 2003), de lamonzie-saint-martin (le 11 décembre 2003) et de lembras (le 13 janvier 2003).

Plan épervier.

C’est pourtant après ces deux braquages qu’il avait été contrôlé par les gendarmes du plan épervier. Son défenseur, me joly, avait argumenté sur la proximité entre les points de contrôle et son domicile de saussignac. Et avancé des trajets plausibles.

En partie civile, les avocats de la poste et des salariés victimes avaient pourtant, en début de matinée, livrée leur conviction. L’accusé était l’auteur de l’ensemble des vols à main armée commis autour de bergerac entre le 5 juin 2003 et le 17 mars 2004.

La même façon d’agir à chaque fois:

  • seul,
  • le visage dissimulé par les mêmes accessoires,
  • dans de petites agences postales
  • tenues par une seule employée

La signature d’un même homme, assurait me Julien Plouton, du barreau de bordeaux, avocat de La Poste, partie civile à ce procès.

Témoins formels

« c’est une affaire qui m’apparaît bardée de certitudes », avançait me jean-michel tailhades. L’avocat périgourdin énumérait ainsi les victimes, les témoins et les proches de l’accusé identifiant éric P sur de mauvaises photos. Celles-ci étaient extraites de la vidéo de contrôle du crédit agricole du quartier saint- georges à périgueux, braqué le 19 novembre 2003. L’avocat insistait en partie civile sur le traumatisme vécu par les employés. Qui pour la plupart n’avaient jamais vécu une telle frayeur.

Récidive

L’avocat général avait dénoncé dans les arguments de l’accusé « une stratégie de défense ». Ainsi, Nicolas jacquet démontait les alibis avancés par la défense et livrait un argument incontestable : « depuis l’arrestation d’éric poncet, il n’y a plus eu de vol avec arme dans les agences postales de dordogne ». La « dangerosité sociale » évoquée par les experts l’amenait à réclamer une peine de douze à quinze ans de réclusion. En récidive après sa condamnation pour meurtre en 1994, l’accusé risquait la perpétuité.

La place au doute

Me françois joly estimait que cette condamnation antérieure avait rapidement transformé le suspect en coupable. Dans une enquête qui « piétinait », six mois après le premier braquage, au fleix. Il soulignait ainsi la fragilité des témoignages et le contexte dans lequel les témoins avaient identifié éric poncet. L’avocat bergeracois revenait aussi sur le train de vie assez banal du couple. « la descente aux enfers de l’accusé a commencé fin février avec la dispute et son départ du domicile conjugal. Après, il a complètement perdu les pédales ». Avant le délibéré, l’accusé avait renouvelé ses excuses à la postière de lamothe-montravel.

Source: sud ouest samedi 2 décembre 2006

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