Braquage et extorsion de fonds

Sud-ouest: Braquage et extorsion de fonds

Cour d’assises d’appel de la charente, 2 avril 2011: 15 ans pour extorsion suivie de mort

Akli d était jugé depuis lundi.

Ce verdict d’appel réduit sa peine de 5 ans le 14 octobre 2006, non loin d’une aile du château vieux-perdot qu’il occupait depuis peu à saint-sulpice-de-faleyrens (gironde), allan c était décédé de façon violente. Le jeune homme avait reçu nuitamment la visite de deux hommes armés, aux visages dissimulés, qui en voulaient à l’argent rapporté par l’important trafic de cocaïne qu’il avait mis en place au sein de son bar « le pause-café », à cenon. (gironde).

Ce devait être « un bon coup », mais eric p et akli d qui s’étaient rencontrés en prison à yzeure, étaient repartis bredouilles, mis en fuite par un ami de la victime et par l’usage de l’arme à feu qui n’était pas prévu. L’ADN retrouvé sur une cagoule oubliée dans la voiture volée à un ami d’alan c avait orienté l’enquête des gendarmes de la section de recherches de bordeaux de manière décisive. Les deux hommes sont en effet très connus des archives judiciaires.

En première instance, la cour et les jurés n’avaient pas fait de différence. Qui avait conçu ce projet criminel ? Qui avait tiré le coup mortel dont les deux accusés d’alors se rejettaient la responsabilité ? Peu importait, sans doute, au vu de la qualification des faits auxquels les deux hommes reconnaissaient avoir participé. Ils avaient tous deux été condamnés à 20 ans de réclusion criminelle et treize ans de sûreté. Seul akli d a fait appel et a passé la semaine à angoulême à défendre son cas, épaulé par ses avocats mes julien plouton et christophe cariou-martin.

Une vie de détention

La vie d’akli d, 46 ans, est marquée par la détention. Après une enfance où a primé l’intégration sociale et culturelle avec l’adoption du prénom d’usage jacky, une adolescence dominée par la valeur du travail, le quagragenaire s’est perdu et abîmé dans la consommation de drogue. Le paradis artificiel est vite devenu un enfer. Élevé « en ayant appris voltaire à l’école », il découvre tardivement ses origines et est (r)envoyé en algérie, pays inconnu dont il ne parle pas la langue. À chaque sortie de prison, son statut d’homme libre le déboussole, même si sa volonté de réadaptation semble réelle. Alors souvent il rechute. Comme en octobre 2006. Aux réquisitions qui ciblaient une confirmation de la première peine, la cour d’assises d’appel de la charente a répondu par une diminution de la sanction en la portant a quinze ans de réclusion criminelle et dix ans de sureté.

Vendredi soir a l’issue du verdict, mes plouton et cariou-martin se sont félicités que « pour la première fois la vérité ait été dite. Les juges ont fait la différence entre celui qui a tué et celui qui n’a pas tué. Et notre client n’est pas l’auteur du coup de feu mortel ».

Sources : Sud Ouest


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