Braquage de l’agence postale de Chèvres Richemont: Maître Plouton intervient en partie civile devant la cour d’assises de la Charente

Maître Julien Plouton est intervenu en partie civile devant la cour d’assises de la Charente. Il y défendait les victimes d’un braquage et d’une prise d’otage réalisées dans les locaux d’une agence postale. Ces faits avaient été commis à la Poste de cherves-richemont en Charente le 8 juin 2005.

Ci-dessous, l’article consacré a cette affaire par Sud ouest dans son édition du samedi 10 novembre 2007

« Ultime journée du procès de Fabrice G et Mickaël N devant la cour d’assises de la Charente.

Le premier a été condamné à 12 ans de prison, le second à 14 ans.

Lors des faits, je ne me suis pas rendu compte du mal que je faisais aux otages. Je l’ai appris pendant cette audience. Je leur dis tous mes regrets. Fabrice G, hier soir, a choisi de s’adresser aux postiers et au chauffeur qu’il a pris en otage le 8 juin 2005. C’était lors du braquage de la poste de cherves-richemont (voir nos précédentes éditions). Mickaël N, lui, s’est adressé à la justice. Cela fait un peu plus d’un an que je plaide mon innocence , a lancé celui qui était surnommé le p’tit ou le kid . Je me suis expliqué. Je ne peux plus rien faire de plus si ce n’est faire confiance à la justice. Et c’en était fini des débats de ce procès.

Il ne restait plus qu’aux sept femmes et aux deux hommes composants le jury de la cour d’assises de la Charente, ainsi qu’aux trois magistrats, à s’enfermer dans la salle des délibérations. Pour laisser parler leur intime conviction et forger leur délibéré.

Un début d’alibi

La dernière journée de ce procès devant la cour d’assises de la Charente a apporté sa pierre à l’édifice de cette intime conviction. Sous la forme d’interrogatoires encore plus serrés de mickaël N.

De la part du président jean-alain nollen. Mais aussi de l’avocat général pierre-yves couilleau.

Monsieur N, cela fait deux ans et demi que vous êtes accusé d’un crime pour lequel vous encourrez la réclusion criminelle à perpétuité. Si vous êtes innocent, donnez-vous des éléments, des commencements d’alibi. Où étiez-vous ce 8 juin 2005 ? Plus tard, dans la journée, le représentant de la société remettra le couvert. Un plein d’essence, une course au supermarché, une rencontre avec des amis ? En deux ans et demi, avez vous écrit à vos connaissances, avez vous cherché le moindre élément ? Mais l’accusé campera sur ses positions jusqu’à la fin.

Pas un instant les sollicitations de l’avocat général ou du président ne sembleront être entendues par cet homme qui reste vague sur son emploi du temps : peut-être étais-je à royan, en charente- maritime, peut-être en hollande.

Les trente minutes

Face à cette nébuleuse , pierre-yves couilleau plantera ses banderilles les unes après les autres dans la vérité du dossier qui, selon lui, n’amène qu’à un seul et unique comparse : mickaël N.

Me julien plouton, avocat de la poste et de ses huit employés séquestrés, se livra, lors de la première plaidoirie de cette journée, à un exercice astucieux.

Trente minutes de plaidoiries pour dire la souffrance et la crainte de ses clients. Le temps de leur séquestration, à quelques minutes près.

J’ai été trop long ? C’est ce qu’ils ont vécu alors que cela pouvait déraper à tout moment.

Aucun doute

Une heure quinze de réquisitoire. Mais une heure quinze de démonstration : pierre-yves couilleau a basé son propos sur les certitudes du dossier et sa tristesse devant cette symphonie inachevée . Tristesse devant les épisodes dramatiques de la vie de G, un raté intelligent , il m’inquiète et m’apitoie . Tristesse devant les incohérences de l’attitude de N. Si je vous demande de le condamner, c’est que je n’ai aucun doute.

Et de réclamer finalement la même peine pour les deux accusés : de 13 à 15 ans de réclusion criminelle assortie d’une période de sûreté de la moitié et d’un suivi socio judiciaire de dix ans.

La défense

Me véronique faurie, pour michaël N, s’appliqua à démontrer les failles du dossier, pour asseoir la conviction de l’innocence de son client. Et ainsi demander son acquittement. Me rachid rahmani, pour fabrice G, insista sur le quantum en reprenant la condamnation à dix ans de réclusion criminelle de son client en 1994 pour meurtre nous sommes dans l’exagération. Vous ne pouvez pas le condamner à plus alors qu’il n’y a pas mort d’homme !

Le délibéré

Après deux heures de délibéré, fabrice G a été condamné par la cour d’assises de la Charente à douze ans de réclusion criminelle. Cette peine est assortie d’un suivi socio judiciaire de cinq ans. Quant à mickaël N, il a été condamné à 14 ans de réclusion criminelle. Peine également assortie d’un suivi socio judiciaire de cinq ans. »

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