Ils avaient été présentés comme les parrains des stupéfiants charentais. Des gros bonnets à la tête d’une florissante affaire de trafic de cannabis qui prospérait depuis les années 90, qui portait sur plusieurs tonnes d’importation de produit et qui alimentait la Charente, mais aussi Périgueux et des clients Bordelais en résine.
En première instance l’été dernier, Rachid B, de Saint-Michel, avait écopé de neuf ans de prison ferme et de 150 000 euros d’amende. Ali K, de Soyaux, présenté comme le bras droit du premier nommé, avait été condamné à sept ans de prison et 100 000 euros d’amende. À leurs côtés, une vingtaine d’autres prévenus avaient écopé de peine allant de cinq ans de prison ferme à du sursis.
Rachid et Ali ont trouvé la note salée. Trop sévère. Ils ont fait appel. Depuis hier, ils font face aux magistrats de la Cour d’appel de Bordeaux. Hier, les débats se sont concentrés sur le trafic, sa durée. L’une des principales accusatrices de Rachid et Ali, qui ne s’était pas présentée au premier procès, a pu cette fois être entendue.
Dans la salle, l’ambiance est plus sereine, moins électrique qu’en première instance, à Bordeaux déjà, où certains prévenus avaient été menacés de mort.
Les réquisitions et les plaidoiries devraient avoir lieu aujourd’hui. Le délibéré est attendu vendredi.
La Charente Libre: Justice: la «charente connection» en appel à bordeaux
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