Coups mortels à Bordeaux Lac

Des coups mortels portés un soir de canicule le corps du dentiste Talençais Jean-Hervé L avait été retrouvé près du lac de bordeaux en juillet 2003. Le procès des responsables présumés de sa mort a débuté hier.

C’est au terme de six ans et demi d’enquête que les responsables présumés de la mort de jean-hervé l, dentiste talençais de 50 ans retrouvé le 12 juillet 2003 au lac de bordeaux, ont été interpellés. Abdelkader c, 37 ans, et stéphanie s, 31 ans, comparaissent depuis hier et jusqu’à vendredi devant les assises de la gironde pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

D’entrée de jeu, le président michel regaldo saint-blancard a cherché à apporter de la clarté dans un dossier parfois confus.

Le soir des faits, abdelkader c et stéphanie s, avaient beaucoup bu. A l’occasion de cette journée caniculaire, le couple était venu de cenon passer la journée au bord du lac avec le fils de stéphanie, alors âgé de 3 ans, pour trouver un peu de fraîcheur. Ils ont bu une bouteille de rhum et des bières. Stéphanie a pris des cachets. Puis, suite à une dispute, son compagnon lui a brisé la mâchoire d’un coup de poing.

Alcool et drogue

Plus tard, le couple a décidé de dormir sur place. L’enfant dans un canot pneumatique, les adultes sur leurs serviettes de bain, dans un espace entre lac et bois. Selon abdelkader c défendu par me julien plouton, la nuit était tombée lorsqu’il a vu un homme, en partie dissimulé derrière un arbre, en train de « se masturber en nous matant ». Abdelkader c reconnaît l’avoir frappé après lui avoir demandé de partir. Devant les jurés, il a affirmé hier être celui qui avait porté le plus de coups. Au cours des auditions, stéphanie s défendue par me dominique laplagne et me naji medawar a elle aussi déclaré avoir porté des coups de pied. « parce que c’est ce qu’on m’a raconté, mais je ne me souviens de rien. » elle avait la mâchoire brisée, mais n’a pas réalisé sur l’instant la gravité de sa blessure, qui sera constatée à l’hôpital le 15 juillet. Par la suite, son compagnon effectuera pour ce geste huit mois de prison. Mais à cette époque, aucun lien n’était fait entre eux et jean-hervé l, dont le corps a été retrouvé à plusieurs mètres du bord du lac, le 15 juillet 2003.

Longue enquête.

Alors que les investigations menées notamment dans les lieux de rendez-vous hommosexuels piétinaient, ce n’est qu’en 2006 que les enquêteurs ont convoqué pour la première fois abdelkader c et stéphanie s à la faveur d’un renseignement. S’en suivait la mise en examen des deux accusés.

Hier, c’est leurs vies, qui ont été racontées. Des vies marquées par la drogue et l’alcool, pour lui à l’âge adulte, après une enfance heureuse et des études jusqu’à un bac pro, et pour elle, au cours d’une vie douloureuse dès la petite enfance, ponctuée de nombreux placements en foyers et d’une relation d’amour-haine avec sa mère.

Source Sud-Ouest: Des coups mortels portés un soir de canicule


< Retour