La condamnation hier d’acteurs d’un réseau de revente de résine de cannabis, démantelé en 2010 à Cenon, a soulevé des protestations. La présidente Marie-Hélène B a demandé l’évacuation de la salle hier à l’heure du délibéré ponctuant un procès de la juridiction interrégionale spécialisée qui avait débuté lundi. Vingt-deux personnes étaient jugées depuis lundi à bordeaux pour trafic de stupéfiants.
Lors de l’énoncé des différentes peines prononcées, des personnes dans le public ont vivement réagi.
Certaines ont éclaté en bruyants sanglots, d’autres ont proféré des insultes. Après avoir averti une première fois, Marie-Hélène B a demandé aux nombreux policiers présents de faire sortir le public. L’agitation s’est poursuivie dans la salle des pas perdus du palais de justice et un jeune homme, particulièrement énervé, a été interpellé et conduit au commissariat.
Ce dossier concerne un trafic de stupéfiants démantelé en 2010. Il touchait les protagonistes de ce réseau principalement concernés par la revente de résine de cannabis, une fois qu’elle était parvenue jusqu’à Cenon.
D’autres acteurs, considérés comme les organisateurs de l’approvisionnement, seront jugés dans quelques mois par la cour d’assises.
Tous les prévenus jugés depuis lundi ont été reconnus coupables, à des degrés divers. Un seul, Abdelali El G, avait été maintenu en détention provisoire depuis le 15 octobre 2010. Il a été condamné à trois ans de prison, avec maintien en détention. Deux mandats d’arrêt ont été délivrés contre Nordine Z, condamné à quinze mois de prison et Younes C, condamné à quatre ans de prison dont dix-huit mois avec sursis et mise à l’épreuve. Tous deux étaient absents à l’heure du délibéré. Deux mandats de dépôt à l’audience ont également été délivrés pour Kamel A et Fouad B, condamnés tous deux à trois ans de prison.
Adil ait m, dont le commerce de téléphonie servait, selon les enquêteurs, de rampe de lancement au trafic et qui comparaissait pour complicité de trafic de stupéfiants et blanchiment d’argent de 2007 à 2010 a quant a lui été condamné à une peine de 8 mois de prison. Il semble que le tribunal ai suivi pour partie les observations de son conseil, Maître Julien Plouton, qui avait plaidé la complicité forcée puisque son client a été relaxé pour les faits de 2007 à 2009 et a fait droit à sa demande de non inscription de sa condamnation au bulletin numéro 2 de son casier judiciaire ce qui lui permettra de poursuivre son activité professionnelle.
Ce procès a été le premier aboutissement d’un dossier qui a débuté en décembre 2008, lorsque la gérante d’un bar du quartier palmer à Cenon, avait déposé plainte contre l’un de ses clients, en indiquant aux policiers qu’il se livrait au trafic de drogue. Une information judiciaire a été ouverte et l’instruction confiée à la juge Marie-Noëlle B. Il est apparu au fil des investigations qu’un trafic de cannabis de grande ampleur s’était constitué par un groupe d’individus résidant tous dans le quartier palmer de Cenon.
Sources : Sud Ouest
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