Droit pénal bordeaux: trafic de stupéfiants

Jusqu’à 7 ans requis christine morice depuis lundi, 29 détenus sont jugés dans le cadre d’un trafic de résine de cannabis et de cocaïne l joue au poker, roule en cabriolet, jongle avec les téléphones portables. Il circule beaucoup, surtout en direction de l’espagne, utilise des chambres d’hôtel comme positions de repli. Il est accusé de vendre le « shit » au kilo. Tel est le profil de grégory fabre, alias « greg », jugé depuis lundi pour trafic de stupéfiants devant le tribunal correctionnel de bordeaux, avec 28 autres prévenus.i ecoutes téléphoniques.

Ce girondin de 29 ans, incarcéré depuis dix-neuf mois, est considéré comme un revendeur important de résine de cannabis et de cocaïne sur la région bordelaise. Il a été interpellé en février 2007 sur un parking de mérignac. Les policiers étaient remontés jusqu’à lui par le biais d’écoutes téléphoniques en enquêtant sur un autre trafic. Deux bayonnaises récidivistes, fanny gonzalez et marie-hélène ruellot, ainsi que nicolas quintane domicilié à belin-béliet, sont à ses côtés dans le box des détenus. Le dossier porte sur plusieurs centaines de kilos de résine de cannabis et de la cocaïne en quantités beaucoup moins importantes.

On trouve d’un côté les bordelais, et de l’autre, les bayonnais. Tous ont en commun deux fournisseurs en fuite : peyo argain, 44 ans, condamné à plusieurs reprises et saïd ben ali, 26 ans, lesquels font l’objet de mandats de recherches. Une somme d’environ 10 000 euros a brûlé dans le four où elle était planquée la branche bordelaise, qui se ramifie jusqu’aux plages du bassin d’arcachon, sous la houlette présumée de « greg », est constituée principalement de consommateurs revendeurs, lesquels tentent de minimiser les quantités vendues en mettant l’accent sur leur toxicomanie. « mon client fumait jusqu’à 20 joints par jour », plaidait hier l’une des avocates de la défense. Parmi les prévenus, se trouve un marchand de téléphones portables établi à saint-médard-en-jalles, poursuivi pour complicité de trafic de stupéfiants. On lui reproche d’avoir vendu une vingtaine d’appareils à grégory fabre, des téléphones sans abonnements. Sur les papiers, le commerçant pas très regardant inscrivait le nom d’anciens clients ou bien inventait carrément des identités fantaisistes.

Prison ferme requise. Le parquet, par la voix de m. Bellet, a requis une peine de sursis à son encontre. Même traitement pour la soeur de grégory fabre. Cette dernière rendait régulièrement des services à son frère en dissimulant chez elle des enveloppes contenant du numéraire. Durant l’été 2006, une somme d’environ 10 000 euros a d’ailleurs brûlé dans son four. Il est vrai que la cachette était risquée. Le ministère public a requis six à sept ans de prison ferme, pour les peyo- argain et saïd ben ali et cinq ans pour grégory fabre. Le délibéré est attendu aujourd’hui. Parmi les avocats, on note la présence de me arnaud dupin, dominique laplagne, sandrine joinau-dumail, pierre-luc receveur, jeannici bergeon, philippe de caunes ou encore julien plouton.

Source: sud ouest jeudi 11 septembre 2008

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