Trafic international de cocaïne

Sud-Ouest: Tribunal correctionnel de bordeaux février 2011: trafic international de cocaïne

La drogue arrivait de lille. La pj a mis un terme au trafic en 2010. Les têtes du réseau écopent de sept et quatre ans de prison.

Dans le cadre de ce trafic de produits stupéfiants, il était reproché à khalid b, d’avoir écoulé sur bordeaux, entre 2 et 7 kg de cocaïne sur la période 2007 à 2010 outre quelques kilos supplémentaires dans la région lilloise. Cet habitant de villeneuve-d’ascq (nord) âgé de 39 ans, défendu par maître julien plouton, qui comparaissait en état de récidive légale après avoir déjà été condamné pour stupéfiants en 2006 par le tribunal correctionnel de lille à 2 ans de prison, a cette fois été condamné à sept ans de prison ferme et à une amende douanière de 50 000 euros. Sid hamed b, 34 ans, de talence, client de khalid b et revendeur sur la région bordelaise, dont le casier judiciaire était vierge jusque là, a écopé de quatre ans de prison ferme et de 30 000 euros d’amende. Tous deux, en détention provisoire depuis bientôt un an, restent sous les verrous. Un renseignement anonyme « mimi », une jeune femme de 30 ans résidant à tourcoing, a servi de « mule ». Elle a effectué sept voyages en train entre lille et bordeaux pour remettre la cocaïne. Le tribunal l’a condamnée à deux ans de prison dont un an assorti du sursis. Les juges ont également prononcé la confiscation de l’ensemble des scellés : produit, argent et véhicules, conformément à la demande du parquet.

L’enquête de la brigade des stupéfiants de la direction interrégionale de la police judiciaire (dipj) de bordeaux a débuté sur un renseignement anonyme à la fin de l’année 2009. Les investigations ont rapidement permis de découvrir que le lillois khalid b se fournissait à anvers, en belgique, et livrait d’importantes quantités de cocaïne notamment à bordeaux où il alimentait sid hamed b. « mimi » travaillait dans le kebab de khalid b et était rémunérée 1 000 euros pour chaque voyage à bordeaux. Les policiers ayant connaissance de ces allers-retours entre lille et la gare saint-jean, ont planqué à l’arrivée du train, le 20 mars 2010. Mais, au moment d’intercepter sid hamed b qui venait de récupérer ses deux passagers et la drogue déposée dans le coffre de sa voiture, le conducteur a réussi à fausser compagnie aux enquêteurs pour se cacher dans un appartement dans le quartier des terres-neuves, à bègles.

Les deux trafiquants affirment ne pas avoir vu les insignes police et avoir cru à une attaque de malfaiteurs armés ! Drogue d’une rare pureté dès le lendemain, le couple était remonté dans le nord avec une voiture de location. Et moins de 24 heures plus tard, les policiers qui les suivaient à la trace ont interpellé khalid b dans son restaurant. Sid hamed b tombait également entre les mains de la pj tandis que « mimi », partie entre-temps en turquie, était arrêtée quelques jours après. Les enquêteurs bordelais ont passé au peigne fin le kebab, accompagnés du chien policier spécialisé dans la recherche de stupéfiants. Le flair de l’animal a permis de découvrir une cache sous un morceau de linoléum. Dans un box, deux balances électroniques et 400 grammes de poudre blanche « d’une rare pureté », précise le président alain reynal, ont été saisis. Achetée 20 euros le gramme en belgique, cette cocaïne dont le taux de principe actif a été évalué par l’expert en toxicologie à plus de 90%, était revendue coupée entre 50 et 80 euros à bordeaux. Interrogés sur les gains réalisés lors des transactions, les deux prévenus ont la mémoire qui vacille.

L’information judiciaire a estimé que les bénéfices du bordelais approcheraient a minima les 45 000 euros. « c’est faux », a répliqué son avocat me elinam tse qui a demandé au tribunal de rester sur « la vérité du dossier ». « ma cliente ne savait pas vraiment ce qu’elle transportait », a plaidé me delphine couronne-palat. Me julien plouton, a estimé que « l’on avait cherché à noircir le tableau », que « khalid b était lui même un consommateur ». Documents comptables et bancaires à l’appui il insiste sur le fait que son client, de part son activité de livreur de meubles, rémunérée jusqu’à 10 000 € par mois, pouvait vivre confortablement sans se livrer à un trafic de stupéfiants. Pour lui la récidive des faits s’explique avant tout par la qualité de consommateur de son client.

Le tribunal correctionnel présidé par alain reynal n’a manifestement pas apprécié les dénégations de khalid b. Il a donc suivi la thèse du ministère public : « un trafic international d’une envergure certaine basé sur l’argent et le profit. »

Si vous cherchez un avocat en trafic de stupéfiants à Bordeaux, tournez-vous vers le cabinet Julien Plouton.


< Retour