Comment bien faire évaluer mes préjudices et l’aide à tierce personne lors de l’expertise médicale?

Vous avez rendez-vous pour une expertise médicale : vous devrez indiquer vos doléances et préciser l’aide à tierce personne nécessaire à votre entretien. 

Mais qu’est-ce que sont les doléances et l’aide à tierce personne ? Que comprennent-elles ? Sous quelle forme les établir ? 

Les doléances

Qu’est-ce qu’une doléance ? 

Une doléance est la description de vos préjudices et des séquelles que vous conservez de l’accident ou de l’acte médical dont vous avez été victime. Vous devez rapportez ce que vous ressentez et les conséquences de cet accident ou de cet acte médical dans votre quotidien, votre vie de tous les jours. Il ne s’agit aucunement de relater la cause de votre expertise médicale mais simplement d’indiquer ce qui persiste dans votre état actuel.

Contenu des doléances

Elles peuvent être : 

  • Vos souffrances physiques et morales
  • Votre vécu.
  • Votre quotidien
  • Vos inquiétudes pour l’avenir etc. 

Les doléances peuvent également comprendre les conséquences du préjudice dans :

  • Votre vie personnelle : arrêt des loisirs etc.
  • Votre vie professionnelle
  • Votre vie familiale : difficultés relationnelles, abandon d’un projet familial etc. 
  • Votre vie intime et sexuelle
  • La perte d’autonomie pour réaliser certains actes de la vie courante. 

À notez que les doléances n’ont pas de formalisme particulier. 

 

L’aide à tierce personne

C’est un poste de préjudice très important souvent occulté par les assureurs et qu’il ne faut donc surtout pas négliger.

En effet les compagnies d’assurance et parfois même le Fond de garantie (à défaut d’assurance du responsable) procèdent très régulièrement à une sous-évaluation de ce poste de préjudice, très coûteux pour eux en cas d’accident grave (blessé médullaire, blessé tétraplégique, blessé traumatisé crânien….).

Deux périodes sont à évaluer :

  • celle entre le jour de l’accident et le jour de la consolidation
  • celle à compter de la date de consolidation.

Le nombre d’heures est important mais pas seulement…

En effet la qualification et le type d’assistance de la tierce personne sont tout aussi essentiels.

Est-ce que la victime a besoin d’une aide médicale, administrative ou d’un autre type ? Est-ce que cette aide doit être active, passive (simple présence), médicale, sécuritaire ? Est-ce que cette aide doit être pluridisciplinaire (plusieurs personnes avec différentes qualifications) 

Grace à l’évaluation la plus juste, du poste « aide à tierce personne », la victime pourra faire réaliser par un tiers, un membre de sa famille, une infirmière ou un service d’aide a domicile, des tâches qu’elle ne peut plus faire seule.

Pour une bonne évaluation de cette aide, vous devrez établir une estimation de vos besoins en assistance et décrire les actes difficiles ou impossibles à accomplir seul à la suite de votre dommage corporel occasionné par l’accident ou l’acte médical.

L’aide à tierce personne est l’aide que vous recevez par un proche ou un tiers pour vous accompagner :

  • Dans vos actes de vie essentiels : aide pour se lever ou se coucher, faire sa toilette, l’habillement, manger, boire etc)
  • Dans vos activités ménagères : courses, repas, entretien du logement, jardinage, linge
  • Dans vos déplacement (assistance pour tous les déplacements extérieurs véhiculés)
  • Dans vos soins (apportés par une infirmière ou infirmier notamment)

Il vous faudra par conséquent préciser :

  • La nature de l’aide. 
  • La fréquence de celle-ci.
  • La durée.
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