Qu’est-ce que l’Office National d’Indemnisation des Accidents Médicaux (ONIAM) ?

ONIAM – Indemnisation des accidents médicaux

D’après l’article L. 1142-22 du Code de la santé publique, l’ONIAM est en charge de l’indemnisation des accidents médicaux au titre de la solidarité nationale :

  • les dommages occasionnés suite aux accidents médicaux. Une affection iatrogène ou une infection nosocomiale lorsque :
  • la responsabilité du professionnel ou de l’établissement de santé n’est pas engagée (cf conditions « Responsabilité médicale et infections nosocomiales » et « Responsabilité médicale et aléa thérapeutique »). 
  • la responsabilité du professionnel ou de l’établissement de santé est engagée. Mais il y a refus explicite ou implicite de l’assureur de faire une offre d’indemnisation.
  • le responsable du dommage n’est pas assuré.
  • la responsabilité du professionnel ou de l’établissement de santé n’est que partielle.
  • la victime présente un DFP ≥ 25%.
  • le dommage résulte d’une intervention d’un professionnel ou d’un établissement de santé en dehors du champ de son activité médicale.
  • les dommages imputables à une vaccination obligatoire (vaccinations antidiphtérique, antitétanique par l’anatoxine, antipoliomyélitique).
  • des dommages résultant de la contamination par le VIH, le virus de l’hépatite B, C ou le virus T-lymphotropique humain causée par une transfusion de produits sanguins ou une injection de médicaments dérivés du sang.
  • dommages résultant d’un traitement par l’hormone de croissance extractive, à l’origine de la maladie de Creutzfeld-Jacob.
  • les dommages causés par le benfluorex.

Le principe est la réparation intégrale des préjudices corporels.

Après avoir versé les indemnités à la victime, si l’ONIAM estime qu’une personne est responsable des dommages, ou qu’un assureur aurait dû payer. Il dispose d’une action subrogatoire contre eux.

La loi du 4 mars 2002 a institué une procédure double devant l’ONIAM : amiable et contentieuse.

Ce n’est qu’en cas d’échec de la phase amiable que la victime pourra engager une action contentieuse.

Une offre d’indemnisation devra être faite dans un délai de quatre mois suivant la réception de l’avis de la commission régionale. Etant précisé que l’ONIAM n’est pas lié par l’avis émis par la CRCI.

Pour tous les dommages pris en charge par l’ONIAM. L’acceptation de l’offre par la victime ou ses ayants droit vaut transaction.

La procédure contentieuse n’a été prévue que pour les victimes de l’aléa thérapeutique et contaminées par le VIH. Ce qui ne veut pas dire qu’elle n’est pas possible dans les autres cas, mais, rien n’étant précisé dans les dispositions les régissant, ce sont les règles de droit commun qui s’appliquent alors.

Ainsi, la victime de l’aléa thérapeutique ou contaminée par le VIH, ou ses ayants droit, disposent du droit d’action en justice contre l’ONIAM. Si aucune offre ne lui a été présentée ou si elle n’a pas accepté celle qui lui a été faite. Il faut donc qu’elle attende la fin de la procédure amiable.

 

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