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Verdict du procès "Air Cocaïne" : le tribunal de Bordeaux rend sa décision

  • Photo du rédacteur: Julien Plouton - Avocat à la Cour
    Julien Plouton - Avocat à la Cour
  • 27 oct. 2020
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 17 juin

Bordeaux, JIRS, 1ère Chambre Correctionnelle – Après cinq jours d’une audience à haute tension, du 19 au 23 octobre 2020, le Tribunal Judiciaire de Bordeaux a rendu son délibéré dans le dossier dit "Air Cocaïne", une affaire de trafic de stupéfiants aux dimensions internationales. Le procès a été marqué par des débats vifs, un rebondissement de dernière minute et des peines finalement moins lourdes que celles requises.

L'ombre de l'agent infiltré sur le procès


Au cœur des débats se trouvait le rôle pour le moins trouble des agents des services d'enquête, et plus particulièrement celui de "Diego", un policier français infiltré au sein du cartel de narcotrafiquants. La stratégie de la défense a largement questionné les méthodes employées durant l'enquête qui a mené à cette saisie record, soulevant des interrogations sur la provocation à la commission de l'infraction.

Face aux onze prévenus, le Parquet avait affiché une grande fermeté, requérant des peines allant de deux à vingt ans d’emprisonnement pour des faits de trafic de stupéfiants en bande organisée et d'association de malfaiteurs.


Coup de théâtre : la demande de réouverture des débats


Alors que les plaidoiries de la défense venaient de s'achever, l'affaire a connu un énième rebondissement. Invoquant une pièce transmise à la dernière minute par les autorités néerlandaises, le Procureur de la République a sollicité la réouverture des débats.

L'objectif : faire reconnaître l'état de récidive légale pour l'un des prévenus, ce qui aurait doublé la peine maximale encourue de dix à vingt ans d'emprisonnement. Après un nouveau délibéré, le Tribunal a rejeté cette demande, maintenant la clôture des débats.


Des peines allégées et une libération pour le client du cabinet


Finalement, le Tribunal a prononcé des peines allant de 18 mois à 10 ans d’emprisonnement, bien en deçà des réquisitions maximales du Ministère Public. La plupart des protagonistes ont également écopé d'amendes de 50 000 euros.

Pour notre client, Monsieur E., le verdict est un soulagement. Il a été condamné à une peine de 18 mois d'emprisonnement. Cette peine étant entièrement couverte par la détention provisoire déjà effectuée, il est ressorti libre du tribunal. Ce dénouement, obtenu par le cabinet de Maître Plouton, vient clore un long et éprouvant chapitre judiciaire.

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