Braquage à moto d'une bijouterie à Bordeaux : notre Cabinet intervient dans cette affaire de vol à main armé
- Cabinet Plouton

- 2 juil. 2014
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 2 sept.
Maître Plouton vient d'être saisi pour la défense d'un des auteurs d'un spectaculaire braquage à moto qui s'est déroulé dans la galerie commerciale d'Auchan-Lac à Bordeaux. Une information judiciaire est ouverte pour vol à main armé. Cette affaire, qui a marqué les esprits par son audace et la rapidité de son exécution, soulève des questions importantes en matière de défense pénale et illustre l'importance cruciale de l'assistance d'un avocat dès les premières heures de la procédure.
Les faits et l'intervention de notre Cabinet
Les événements se sont déroulés jeudi vers 21h40 dans la bijouterie La Vie en or, située à l'entrée de l'hypermarché d'Auchan-Lac à Bordeaux. Selon le compte-rendu détaillé du quotidien Sud-Ouest, deux individus ont pénétré à moto dans la galerie commerciale par la porte de Blaye, côté jardinerie. Casqués et armés d'un fusil à pompe, ils se sont dirigés directement vers la bijouterie du magasin.
Le mode opératoire révèle une organisation certaine : pendant que le pilote restait au guidon, l'autre a braqué son arme sur une employée qui s'est accroupie immédiatement. Quand elle s'est relevée, elle a vu un des malfaiteurs s'attaquer à la vitrine donnant sur l'entrée, d'abord à coups de crosse, puis à l'aide d'un marteau. Heureusement, elle venait juste de se baisser à nouveau quand le verre protégeant les bijoux a explosé. Le braqueur s'est alors saisi des bagues, bracelets et colliers en exposition sur le présentoir.
La scène a été particulièrement traumatisante pour les témoins présents. Maxime, qui se trouvait sur les lieux avec sa compagne, témoigne : "Avec ma compagne, nous étions partis acheter de la nourriture pour chat. Nous avons fait un tour par le rayon téléviseurs. Mais tout à coup, nous avons entendu des cris et un vrombissement. Puis des bruits qui faisaient penser à des coups de feu. On s'est alors planqués comme on a pu, en se cachant derrière les rayons. Mais, en relevant la tête, j'ai aperçu deux motards avec des cagoules. Puis quelqu'un de la sécurité nous a dit de sortir par la jardinerie. On se pense en sécurité dans un supermarché. Mais deux abrutis surgissent en faisant n'importe quoi."
Une caissière présente lors des faits confirme l'atmosphère de panique : "Il y a eu comme un mouvement de foule. Les vigiles n'ont pas pu empêcher les motards de passer. Ils ont juste eu le temps de dire aux clients de fuir ou de se coucher. On a été attaqué", résume-t-elle, encore sous le choc et solidaire de l'employée braquée par l'arme d'épaule.
Le lendemain, vendredi, un message affiché sur le rideau métallique de la bijouterie témoignait de l'impact de ces événements : "Chers clients, la bijouterie est exceptionnellement fermée, merci de votre compréhension." Derrière ce rideau baissé, les vendeuses s'affairaient à reconstituer les vitrines et à effacer toute trace de ce braquage traumatisant.
La procédure et les enjeux juridiques
Leur forfait accompli, les motards ont pris la fuite vers le pont d'Aquitaine. Malgré la mobilisation de nombreux policiers sur le festival Reggae Sun Ska, sur le campus universitaire, plusieurs patrouilles ont rapidement convergé sur les lieux du braquage. Les forces de l'ordre ont fait preuve d'une remarquable efficacité, jalonnant la rocade et se positionnant judicieusement aux sorties.
Cette stratégie s'est révélée payante : des policiers de la brigade de surveillance du territoire de Cenon ont pu suivre de près la moto, qui avait été volée peu de temps auparavant. À Lormont, un des motards tentait de cacher le véhicule dans un box quand il a été interpellé. Quant à son complice, il a été appréhendé après avoir changé de tenue, alors qu'il sortait nonchalamment du collège Montaigne.
L'arme, les casques et le butin ont été retrouvés, permettant d'établir un dossier solide. Les deux braqueurs, deux jeunes Bordelais de 18 et 20 ans, sont déjà connus des services de justice. Ils ont été immédiatement placés en garde à vue. C'est la brigade de répression du banditisme de la direction interrégionale de la police judiciaire qui a été saisie du dossier, témoignant de la gravité des faits reprochés.
Dans ce contexte, une information judiciaire a été ouverte pour vol à main armé. Cette qualification pénale, particulièrement sévère, expose les mis en cause à des peines d'emprisonnement importantes. Le vol à main armé est en effet puni de vingt ans de réclusion criminelle, et cette peine peut être portée à trente ans lorsque l'infraction est commise en bande organisée, ce qui pourrait être le cas en l'espèce compte tenu de l'organisation manifestée par les auteurs.
Le profil des mis en cause, déjà connus des services de justice, constitue un élément aggravant qui sera nécessairement pris en compte dans l'appréciation de leur responsabilité pénale. Leur jeune âge - 18 et 20 ans - soulève néanmoins des questions importantes quant aux circonstances qui les ont menés à commettre de tels actes et aux possibilités de réinsertion qui doivent être explorées dans le cadre de leur défense.
Notre approche défensive et l'accompagnement juridique
L'intervention de Maître Plouton dans cette affaire s'inscrit dans notre engagement constant à garantir les droits de la défense dès les premiers instants de la procédure pénale. Dans ce type d'affaire grave, l'assistance d'un avocat dès la garde à vue revêt une importance cruciale pour préserver les intérêts du mis en cause et s'assurer du respect de ses droits fondamentaux.
Notre stratégie défensive dans cette affaire de vol à main armé s'articulera autour de plusieurs axes. Tout d'abord, nous veillerons à ce que l'enquête soit menée dans le strict respect des règles de procédure pénale. La rapidité de l'interpellation et la récupération des éléments de preuve devront faire l'objet d'un examen minutieux pour s'assurer de leur régularité. Nous porterons également une attention particulière aux conditions de la garde à vue et aux modalités des interrogatoires, afin de garantir que les droits de notre client ont été pleinement respectés.
Au-delà des aspects purement procéduraux, notre défense s'attachera à éclairer la personnalité de notre client et les circonstances qui l'ont conduit à commettre ces actes. Le jeune âge des mis en cause et leur parcours personnel constituent des éléments essentiels à prendre en considération. Nous nous efforcerons de mettre en lumière les facteurs sociaux, familiaux ou personnels qui ont pu contribuer à ce passage à l'acte, non pas pour excuser les faits, mais pour permettre une compréhension globale de la situation et identifier les voies possibles de réinsertion.
L'accompagnement des familles constitue également un aspect important de notre mission. Face à la gravité des accusations et à l'émotion suscitée par de tels faits, les proches des mis en cause se trouvent souvent démunis et ont besoin d'être guidés dans cette épreuve. Nous nous attachons à leur expliquer le déroulement de la procédure, les enjeux juridiques et les perspectives d'évolution du dossier.
Concernant la suite de la procédure, après la garde à vue, plusieurs scénarios sont envisageables. Compte tenu de la gravité des faits et de l'ouverture d'une information judiciaire, il est probable que notre client soit déféré devant le juge d'instruction. Dans ce cas, la question de la détention provisoire se posera nécessairement. Nous préparerons une argumentation solide pour solliciter, le cas échéant, un contrôle judiciaire permettant à notre client de préparer sa défense en liberté.
Cette affaire illustre parfaitement les défis auxquels notre Cabinet est confronté dans la défense des dossiers pénaux les plus complexes. Elle démontre l'importance d'une intervention précoce et d'une stratégie défensive adaptée aux spécificités de chaque dossier. Notre mission consiste à garantir que chaque accusé, quelle que soit la gravité des faits qui lui sont reprochés, bénéficie d'une défense pleine et entière, dans le respect de ses droits et de sa dignité.


Sud-ouest 02/07/2014: braquage à moto dans une galerie commerciale : deux bordelais placés en garde à vue



Commentaires