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Accident de ski dans les Pyrénées : indemnisation de près de 40 000€

  • Photo du rédacteur: Julien Plouton
    Julien Plouton
  • 16 avr. 2024
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 20 févr.

En décembre 2015, Monsieur J descendait une piste de ski verte dans les Pyrénées accompagné d'un moniteur de ski expérimenté lorsqu’il se faisait percuter par un autre skieur.

 Il chutait brutalement et se tordait le genou.


Le skieur responsable de la collision prenait la fuite

Le moniteur de ski, après une brève osculation, décidait de faire appel aux pisteurs secouristes afin de rapatrier le blessé vers le médecin le plus proche.

Examiné par un médecin au centre médical des Angles puis par un chirurgien orthopédiste à la clinique Saint Augustin de Bordeaux.


Monsieur J se voyait confirmer la présence d'une fracture arrachement du massif des épines tibiales. Les examens réalisés permettaient  également de mettre en évidence une "fracture parcellaire avec petit enfoncement du versant postérieur du plateau tibial externe", ainsi qu'un épanchement intra-articulaire important.

Un traitement orthopédique par atèle était prescrit. Monsieur J était placé en arrêt de travail prolongé du fait de la fracture jusqu’en août 2016. En outre des séances de rééducation lui étaient prescrites.


En février 2016, à la suite d'un examen radiographique de contrôle, une algodystrophie était suspectée. Le chirurgien ne constatait par ailleurs qu'une faible amélioration de la fracture.

En mars 2016, soit dix semaines après l'accident, le diagnostic de l'algodystrophie était confirmé.


Au mois de juillet 2016 cette algodystrophie était encore majeure. Compte tenu des douleurs persistantes de son patient le médecin de Monsieur J l’adressait en consultation ou Centre anti douleur du CHU de Bordeaux.

En septembre 2016, après 79 séances de kinésithérapie le bilan de rééducation faisait état d’une amyotrophie encore présente ainsi que de phénomènes douloureux persistants liés à l’algodystrophie.


Le 1er février 2017 le chirurgien constatait une algodystrophie toujours active, plus d’un an après le traumatisme. Monsieur J se voyait prescrire, par le service neurologie du Centre anti douleur du CHU de Bordeaux un neurostimulateur transcutané afin de soulager ses douleurs.

Monsieur J poursuivait les séances de kinésithérapie jusqu’en juin 2018 et se voyait placé, à de nombreuses reprises en arrêt de travail pour des douleurs cervicales, abdominales et du genou liées à l’algodystrophie.


Consécutivement à ces multiples arrêts de travail, Monsieur J, supportant difficilement sa sédentarité et son état de santé particulièrement dégradé développait un syndrome dépressif qui le conduisait à être placé en arrêt de travail prolongé. Il subissait alors une perte de salaire importante.

Sur demande de son psychiatre, il était placé en congé longue maladie pour une durée de douze mois.


En juillet 2019 un bilan des séances de kinésithérapie mettait en évidence une amyotrophie présente du quadriceps des ischiojambiers et du triceps sural ainsi que des phénomènes douloureux rotuliens présents en discontinu d’intensité variable lié à l’algodystrophie.

Monsieur J saisissait le cabinet de la défense de ses intérêts afin d’obtenir l’indemnisation de ses dommages corporels.

Consécutivement à l’accident Monsieur J effectuait une déclaration de sinistre auprès de son assureur.

Le skieur ayant heurté Monsieur J n’étant pas identifié, l’assureur transmettait le dossier au


Fond de Garantie des Assurances Obligatoires de dommages conformément à l’article L421-1 du Code des assurances.

Le Fond de Garantie adressait à Monsieur J trois provisions d’un montant de 3000 euros chacun à faire valoir sur son préjudice.

Le cabinet sollicitait la désignation d’un médecin aux fins de réaliser une expertise médicale.

Les conclusions du rapport d’expertise amiable diligentée par son assureur étant particulièrement contestables.

Les conclusions du rapport ne prenaient absolument pas en compte les conséquences de l’algodystrophie ainsi que l’état psychologique de Monsieur J.

Le Fond de Garantie faisait droit à cette demande de contre-expertise. La réunion d’expertise médicale avait lieu en janvier 2020.


Le rapport d’expertise permettait de reconnaître l’existence des postes de préjudices suivants :

-Une assistance tierce personne temporaire

-Un déficit fonctionnel temporaire

-Un déficit fonctionnel permanent évalué à 7%

-Des souffrances endurées évaluées à 3,5/7

-Un préjudice esthétique permanent

-Un préjudice d’agrément

-Des frais divers

-Une perte de gains professionnels actuels


Sur la base des conclusions du rapport d’expertise le Fond de Garantie formulait une première offre d’indemnisation à hauteur de 13 847 euros.

Après de nombreuses négociations avec le Fond de Garantie le Cabinet obtenait finalement une indemnisation globale de 39 381,67 euros.

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