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Au cœur de la justice restaurative : retour sur une journée d’étude à Bordeaux

  • Photo du rédacteur: Cabinet Plouton
    Cabinet Plouton
  • il y a 21 heures
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : il y a 14 minutes

Le 18 septembre 2025, Maître Julien Plouton a eu l’honneur de participer aux 16ᵉ Journées nationales de la Fédération Française des CRIAVS, organisées au Centre Hospitalier Charles Perrens de Bordeaux. Cette édition, consacrée à la justice restaurative, a réuni chercheurs, praticiens, magistrats, avocats et acteurs institutionnels pour échanger autour d’un enjeu majeur : restaurer le lien humain abîmé par l’infraction pénale.


Comprendre la justice restaurative

Introduite dans le Code de procédure pénale en 2014 et diffusée plus largement depuis 2017 grâce aux actions des CRIAVS, la justice restaurative a gagné en visibilité auprès du grand public avec la sortie du film Je verrai toujours vos visages de Jeanne Herry. Cette approche novatrice propose aux victimes et aux auteurs de se rencontrer, dans un cadre sécurisé, pour donner un espace à la parole et à l’écoute mutuelle, là où la justice pénale classique reste souvent cantonnée à une logique d’opposition.

Comme l’a rappelé le philosophe Paul Ricoeur, « la justice n’est pas seulement l’application de la loi ; elle est aussi la recherche obstinée de la reconnaissance mutuelle ».


Le rôle de l’avocat dans ce processus

Au cours de cette journée, Maître Julien Plouton est intervenu lors d’une table ronde consacrée aux médiations. Il a souligné l’importance du rôle de l’avocat, non seulement comme défenseur des droits de son client, mais aussi comme acteur de passerelle entre le cadre judiciaire et les dispositifs complémentaires que sont les rencontres restauratives.


En effet, la justice restaurative peut :


  • compléter la justice pénale en apportant un espace d’expression qui dépasse la stricte qualification juridique des faits ;

  • combler le vide ressenti par certaines victimes, pour qui la procédure pénale ne suffit pas à restaurer la dignité ou le sentiment de reconnaissance ;

  • offrir à l’auteur un chemin vers la désistance (l’arrêt du passage à l’acte) et la résilience.


Un fil conducteur : le décloisonnement

Tout au long de la journée, un mot a guidé les interventions : décloisonner. Décloisonner la parole de la victime et de l’auteur, décloisonner les disciplines (justice, santé, psychiatrie, accompagnement social), décloisonner les institutions.

Car là où la justice pénale structure les échanges autour d’accusations, de culpabilité et de peines, la justice restaurative ouvre un espace de dialogue différent : une parole vivante et incarnée, tournée vers la réparation du lien humain.


Des échanges riches et pluridisciplinaires

Les discussions ont été portées par de nombreux intervenants, parmi lesquels :

  • Adélaïde Moncomble (modératrice, spécialiste des médiations),

  • Stéphanie Fazi-Leblanc, Directrice du centre Hospitalier Charles Perrens

  • Dr Florent Cochez (Centre hospitalier Charles Perrens),

  • Pr Evelyne Bonis (Université de Bordeaux),

  • David Lisnard (Directeur de l’administration pénitentiaire à Bordeaux),

  • Erwan Dieu (Directeur général chez ARCA - Service de Criminologie | PhD en Psychologie),


  • ainsi que de nombreux professionnels de santé et chercheurs impliqués dans les CRIAVS.

Pour Maître Plouton, cette journée a été l’occasion de réaffirmer que l’avocat a toute sa place dans la justice restaurative, en parallèle et en complément de la justice pénale. Défendre, accompagner, mais aussi favoriser des espaces de reconnaissance mutuelle : telle est la vocation élargie de la profession d’avocat face aux défis contemporains.

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