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Tentative de féminicide à Pessac : Notre Cabinet accompagne la victime dans son processus de reconstruction

  • Photo du rédacteur: Cabinet Plouton
    Cabinet Plouton
  • il y a 3 jours
  • 4 min de lecture

Une femme de 40 ans a été grièvement blessée après avoir reçu une dizaine de coups de couteau de la part de son compagnon, le 16 avril 2025 à Pessac. L'agresseur s'est donné la mort en se défenestrant. Notre Cabinet intervient aujourd'hui pour accompagner la victime dans l'accès à son dossier pénal et l'indemnisation de ses préjudices.


Les faits : une matinée de violence extrême

Selon les informations rapportées par Sud Ouest et Le Monde, les événements se sont déroulés le mercredi 16 avril 2025, peu après, 9 heures du matin, dans un immeuble de la cité universitaire de Pessac. Un habitant de la résidence l'Escabelle a donné l'alerte après avoir croisé un homme ensanglanté hurlant dans les couloirs et entendu des cris de femme. D'après le parquet de Bordeaux, la dispute aurait débuté dans l'appartement de l'homme, situé au 10ᵉ étage, avant de se poursuivre dans le couloir puis dans l'ascenseur.

La victime, une femme de 40 ans, a été poignardée à plusieurs reprises au thorax, au visage et au cou. Malgré la gravité de ses blessures, elle est parvenue à s'échapper et à trouver refuge au 7ᵉ étage, chez une étudiante vivant en colocation. Ses jours ont été considérés en danger lors de sa prise en charge par les secours. Son agresseur, un homme de 36 ans qu'elle fréquentait depuis trois mois, est remonté dans son appartement et s'est défenestré avant l'arrivée des forces de l'ordre. Les sapeurs-pompiers et le SAMU ont constaté son décès au pied de l'immeuble.

Le profil du couple et les circonstances

Selon Sud Ouest, le couple s'était rencontré via un site Internet trois mois auparavant. La victime, résidant à Bordeaux, se rendait occasionnellement au domicile de son compagnon. Les premiers éléments de l'enquête révèlent que l'homme était consommateur de cocaïne.


Le couple ne vivait plus sous le même toit au moment des faits. La relation était donc récente et marquée par une certaine distance géographique. Les témoins présents dans l'immeuble, principalement des étudiants en raison de la proximité du campus universitaire, ont été directement confrontés à la violence de la scène. Certains ont vu le couple dans l'ascenseur maculé de sang, d'autres ont assisté au suicide de l'agresseur.

L'enquête et les auditions

Les policiers de la Brigade des atteintes aux personnes de la Division de la criminalité territoriale (DCT) ont immédiatement ouvert une enquête. Selon le parquet de Bordeaux, deux procédures ont été lancées : une enquête pour recherche des causes de la mort et une enquête pour tentative d'homicide volontaire.

Le 17 avril 2025, soit le lendemain des faits, la victime a pu être entendue par les enquêteurs au CHU de Bordeaux, où elle avait été transportée en urgence absolue. Cette audition était cruciale pour reconstituer le déroulement exact de l'agression et comprendre les motivations de l'auteur.

L'autopsie du défunt a été réalisée le 18 avril 2025 à l'institut médico-légal. Un couteau ensanglanté a été retrouvé sur les lieux, constituant une pièce essentielle du dossier. La mairie de Pessac a mis en place une cellule psychologique pour accompagner les étudiants et habitants de la résidence, nombreux à avoir été traumatisés par cette tentative de féminicide en plein jour.

Notre intervention pour la victime

Notre Cabinet a été sollicité pour accompagner la victime dans les démarches juridiques qui s'imposent après un tel drame. Cette dernière est aujourd'hui hébergée par l'APAFED, un foyer spécialisé dans l'accueil des femmes victimes de violences conjugales et de tentatives de féminicide.

Accès au dossier pénal

Bien que l'auteur des faits soit décédé, mettant ainsi fin à l'action publique, la victime conserve des droits essentiels. Notre premier objectif est de lui permettre d'accéder intégralement à son dossier pénal. Cet accès comprend les procès-verbaux d'audition, les constatations médicales, les témoignages recueillis et l'ensemble des pièces de la procédure.


Cette transparence est fondamentale pour que la victime puisse comprendre ce qui s'est passé, disposer d'une reconnaissance officielle des faits et préparer sa reconstruction. En tant qu'avocat, notre rôle consiste à obtenir les copies du dossier auprès du parquet et à accompagner notre cliente dans la lecture de ces documents souvent difficiles.

Procédure d'indemnisation des préjudices

Au-delà de l'aspect pénal, notre action vise à garantir une indemnisation complète des préjudices subis par la victime. Ces préjudices sont multiples et peuvent inclure :

  • Les préjudices corporels : souffrances physiques liées aux coups de couteau, cicatrices, séquelles fonctionnelles

  • Le pretium doloris : les souffrances endurées lors de l'agression et pendant les soins

  • Le préjudice esthétique : lié aux cicatrices visibles sur le visage et le corps

  • Le préjudice psychologique : traumatisme post-agression, troubles anxieux, sentiment d'insécurité

  • Les pertes de revenus : impossibilité temporaire ou durable de travailler

  • Les frais de santé : hospitalisations, soins médicaux, accompagnement psychologique

La victime peut en effet solliciter la Commission d'Indemnisation des Victimes d'Infractions (CIVI), dispositif qui permet d'obtenir réparation lorsque l'auteur ne peut être poursuivi ou est insolvable. Dans ce cas précis, le décès de l'agresseur rend cette procédure particulièrement pertinente.

Notre cabinet Plouton constituera un dossier complet, comprenant les certificats médicaux, les constats de police, les justificatifs de préjudices et toutes les pièces nécessaires pour démontrer l'étendue des dommages subis. Nous accompagnerons notre cliente à chaque étape : dépôt de la demande, évaluation des préjudices par un expert, audience devant la CIVI si nécessaire.

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