Affaire Cyril M. : Notre Cabinet défend l'accusé d'escroquerie de 15 millions d'euros
- Julien Plouton - Avocat à la Cour

- 23 mars 2011
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 2 sept.
Cyril M., surnommé « Cyril le Frenchman » dans les palaces de Las Vegas, a passé sa première nuit à la maison d'arrêt de Gradignan. Placé en détention provisoire hier en début de soirée, il est mis en examen pour « escroqueries et blanchiment » dans une affaire portant sur près de 15 millions d'euros. Notre Cabinet, représenté par Maître Julien Plouton aux côtés de Mes Thierry Herzog et David-Olivier Kaminski, assure sa défense.
Frappé d'un mandat d'arrêt international délivré par la juge d'instruction bordelaise Cécile Ramonatxo, Cyril M. a été interpellé l'été dernier à Rabat, au Maroc, puis extradé cette semaine vers la France. Arrêté lundi à sa descente d'avion à l'aéroport de Roissy, il est arrivé sous escorte hier matin à Bordeaux.
Le système d'escroquerie présumé
Cyril M. est soupçonné d'être à la tête d'une équipe de « démarcheurs » se faisant passer pour des commerciaux spécialisés dans la vente d'encarts publicitaires auprès d'annuaires administratifs et de revues professionnelles. Ces escroqueries présumées ont visé des PME mais aussi de grands groupes de la France entière.
L'enquête a débuté en 2008, suite à une dénonciation de la Banque Populaire du Sud-Ouest et du CIC à Pau. Dans la préfecture des Pyrénées-Atlantiques, les banquiers ont tiré la sonnette d'alarme en voyant des centaines de milliers d'euros transiter sur les comptes de deux clients pour être virés en Chine.
Depuis un an, la plupart des protagonistes du dossier ont été arrêtés. Cyril M., passé par Israël, n'avait pas encore été interpellé. Passionné de poker, il aurait joué plus de 4 millions d'euros au casino entre 2007 et 2008.
Notre stratégie de défense
Face au juge d'instruction, Cyril M. a contesté être impliqué dans les faits lui valant sa mise en examen. Hier, notre équipe d'avocats a livré une rude bataille face au juge des libertés et de la détention pour éviter son incarcération.
Nous avons dénoncé un dossier basé sur les rumeurs et les présupposés, pointant du doigt la procédure d'extradition. Comme nous l'avons déclaré : « Nous sommes stupéfaits des conditions dans lesquelles notre client a été écroué, dans la mesure où l'arrêt de la cour suprême du Maroc ne figure pas dans le dossier. Il est détenu sans droit ni titre depuis son interpellation. »
Les irrégularités procédurales
Notre contestation porte sur l'absence de pièces essentielles justifiant la légalité de l'extradition. Cette situation soulève des questions fondamentales sur la régularité de la détention de notre client.
Cette affaire complexe de droit pénal des affaires illustre l'importance d'une défense rigoureuse face aux enjeux financiers considérables et à la dimension internationale des procédures. Notre Cabinet met toute son expertise au service de la défense de Cyril M.
Si vous êtes confronté à une procédure pénale complexe, n'hésitez pas à prendre rendez-vous avec notre équipe.



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