Vol accompagné de violences mortelles à Vayres
- Cabinet Plouton
- 13 déc. 2017
- 2 min de lecture
Maître PLOUTON intervient en défense aux côtés de Maître NOVION et Maître de CONTENCIN devant la Cour d'Assises de la GIRONDE du 11 au 15 décembre 2017
Le 17 janvier 2015, un couple issu de la communauté des gens du voyage était victime d'une agression à leur domicile par deux individus armés.
Dès potron-minet, les victimes étaient réveillées par deux individus cagoulés, gantés et armés, lesquels avaient fait irruption dans leur chambre et les avaient physiquement agressés pour savoir où était leur argent. Alors que les victimes avaient refusé leur prise en charge par les secours, l'une d'elle devait décédée une semaine plus tard.
Les soupçons s'étaient rapidement dirigés contre les membres d'une famille également issu de la communauté des gens du voyage et ce en raison d'un conflit opposant plusieurs familles gitanes sur fond de rivalité amoureuse, lequel conflit avait déjà semé la mort (voir article : https://www.jplouton-avocat.fr/actualites-du-cabinet/meurtre-carbon-blanc-defense-interets).
Les victimes s'étonnaient de la rapidité d'exécution du cambriolage, précisant que les auteurs s'étaient dirigés directement vers leur chambre bien que la maison soit d'une superficie conséquente, laissant ainsi supposer qu'ils avaient été préalablement informés sur la configuration des lieux par notre client.
Les investigations liminaires avaient permis d'opérer un rapprochement positif entre l'ADN relevé sur des serflex saisis sur les lieux de l'agression et le profil génétique d'un individu, lequel individu avait été placé en garde à vue.
Les investigations téléphoniques avaient permis de relever l'existence de 3 numéros de téléphones bornant dans la zone des faits au moment de l'agression dont les utilisateurs n'avaient pu être identifiés dans la mesure où il s'agissait de cartes prépayés.
Après avoir attribué à notre client différents numéros de téléphones dont il niait pourtant en être l'utilisateur, les enquêteurs exploitaient les données téléphoniques grâce au logiciel ANACRIM, lequel logiciel croyait mettre en évidence des relations téléphoniques entre les deux agresseurs présumés et notre client.
Certain qu'il ne pouvait être sur les lieux de l'agression ce 17 janvier, notre client était néanmoins suspecté d'avoir fourni aux auteurs principaux des renseignements relatifs à la configuration des lieux à cambrioler, au nombre de personnes présentes au domicile et aux objets à dérober, implication que notre client nie farouchement.
Malgré ses dénégations, il était mis en accusation devant la Cour d'Assises de la Gironde du chef de complicité de vol avec violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
Si l'essentiel de ce dossier est articulé autour de la téléphonie, il appartiendra à la défense de souligner les failles du dossier, lequel repose sur une technologie dont le caractère trop souvent faillible n'est plus à prouver, faillibilité qui dans notre cas peut condamner un innocent à la réclusion criminelle à perpétuité.

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