Accident de la circulation : perte de contrôle d'un véhicule

L'attitude du pire : un accident aux conséquences potentiellement dramatiques

Le 24 février, un homme de 29 ans, Sofiane Leghmizi, a provoqué un grave accident sur la rocade de Gradignan. Au volant de sa voiture, pour laquelle il ne payait plus l'assurance depuis janvier, il a percuté de plein fouet des pompes à essence et deux véhicules en stationnement. L'individu était sous l'emprise de l'alcool et de produits stupéfiants.

Les dégâts matériels s'élèvent à plus de 51 000 euros.

Le gérant de la station-service, présent à l'audience, a souligné la gravité des faits : « il y avait une pompe GPL juste à côté, ça aurait pu exploser, prendre feu ». Le caissier, dont la voiture a été endommagée, ajoute : « si quelqu'un avait été à la pompe en train de faire le plein... De la façon dont il est arrivé en biais, il aurait fauché tout le monde ».

Par mesure de sécurité, le préfet a dû ordonner la fermeture de la station pendant deux jours.

L'intervention de Maître Plouton pour la défense des forces de l'ordre

Après l'accident, le prévenu ne s'est pas arrêté là. Dégagé du véhicule par les pompiers, il s'est enfui de leur ambulance avant de saisir une barre de fer. Il a alors menacé les policiers de la CRS autoroutière Aquitaine qui étaient intervenus sur les lieux.

Le tribunal correctionnel de Bordeaux a jugé l'individu en comparution immédiate pour une accumulation de délits : conduite en état d'ivresse, sous l'empire de produits stupéfiants, sans assurance, défaut de maîtrise, dégradations, rébellion et violences sur des policiers.

C'est dans ce contexte qu'est intervenu Maître Julien Plouton, représentant un des fonctionnaires de police agressés. Il déplore : « il n'y a plus le respect de l'uniforme, la crainte révérencieuse du policier ».

Le vice-procureur, Isabelle Raynaud, a abondé dans ce sens, qualifiant l'enchaînement des faits — « alcool, drogue et vitesse » — d'inacceptable, même en tenant compte de la fragilité récente du prévenu. Elle a souligné que son comportement routier était la cause initiale de cette situation qui aurait pu être bien pire. Cet événement illustre parfaitement les situations complexes que le cabinet gère en matière d'accidents de la route.

Le jugement du Tribunal correctionnel

Face aux accusations, l'avocate du prévenu, Me Stéphanie Fougeras, a plaidé l'état de choc et de désorientation, arguant que son client avait surtout « besoin de soins ».

Le parquet avait requis une peine de six mois de prison, dont trois avec sursis et mise à l'épreuve, ainsi qu'un mandat de dépôt.

Après délibération, le tribunal a condamné le prévenu à six mois de prison, dont quatre avec sursis, une peine assortie d'une suspension de permis de conduire d'un an.

Il a été écroué à l'issue de l'audience.

Si vous êtes victime ou mis en cause dans une affaire similaire, n'hésitez pas à prendre rendez-vous avec le cabinet Plouton pour une analyse de votre situation.