Braquages de La Poste en Dordogne : Maître Julien Plouton aux côtés des victimes
- Cabinet Plouton

- 2 déc. 2006
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 3 sept.
Un procès aux assises de la Dordogne
Notre Cabinet Plouton a représenté La Poste et plusieurs salariés victimes lors d’un procès devant la Cour d’assises de la Dordogne. L’affaire concernait une série de braquages commis entre juin 2003 et mars 2004, visant principalement de petites agences postales de la région de Bergerac.
Après trois jours de débats, il n’a pas fallu deux heures de délibérations aux jurés pour rendre leur verdict : Éric P. a été reconnu coupable de deux vols à main armée – ceux perpétrés à Périgueux et Lamothe-Montravel. Il a été condamné à douze années de réclusion criminelle, suivant en partie les réquisitions de l’avocat général, Nicolas Jacquet. En revanche, les jurés ont écarté sa participation à trois autres braquages commis au Fleix (5 juin 2003), à Lamonzie-Saint-Martin (11 décembre 2003) et à Lembras (13 janvier 2004).
Le mode opératoire des braquages
un homme seul ;
le visage dissimulé par les mêmes accessoires ;
des cibles choisies parmi de petites agences postales, souvent tenues par une seule employée.
« C’est la signature d’un même homme », affirmait Maître Julien Plouton, avocat de La Poste, partie civile dans ce dossier.
Les témoignages et les traumatismes
Au cours de l’audience, Maître Jean-Michel Tailhades, avocat périgourdin, rappelait que plusieurs victimes, témoins et proches de l’accusé avaient identifié Éric P. sur des photographies extraites de la vidéo de surveillance du braquage du Crédit Agricole de Saint-Georges à Périgueux (19 novembre 2003).
Les parties civiles ont également insisté sur le traumatisme profond subi par les employées, qui pour la plupart n’avaient jamais été confrontées à une telle violence.
La récidive et la dangerosité sociale
L’avocat général a dénoncé la « stratégie de défense » de l’accusé et a rappelé un élément déterminant : « Depuis l’arrestation d’Éric Poncet, il n’y a plus eu de vol avec arme dans les agences postales de Dordogne. »
Déjà condamné en 1994 pour meurtre, Éric Poncet comparaissait en état de récidive et risquait la réclusion criminelle à perpétuité. La Cour a retenu une peine de 12 ans.
Le rôle de la défense
Son avocat, Maître François Joly, a souligné que cette condamnation antérieure avait pu transformer rapidement le suspect en coupable aux yeux des enquêteurs, alors que l’enquête piétinait. Il a également mis en avant la fragilité de certains témoignages, obtenus dans un climat de peur et de confusion. Enfin, il a insisté sur le train de vie ordinaire du couple formé par l’accusé et son épouse, rappelant que « la descente aux enfers de l’accusé a commencé fin février avec la dispute et son départ du domicile conjugal ».
Avant le verdict, Éric P. a tenu à présenter ses excuses à la postière de Lamothe-Montravel.
L’engagement de notre Cabinet
En défendant La Poste et ses salariés victimes, nous avons porté la voix de ceux qui, dans leur cadre professionnel, ont été confrontés à la violence et à la peur. Chaque procès de ce type rappelle l’importance de la protection des victimes et du rôle de l’avocat pénaliste dans la reconnaissance de leurs droits.
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