Intervention en défense dans le cadre d’une affaire de trafic de stupéfiant

Tribunal correctionnel de Bordeaux, audience du 4-5 juillet 2017

Dans ce dossier, le jeune homme que nous avions à défendre était toxicomane depuis quelques années et avait monté avec sa compagne son propre trafic destiné essentiellement à financer sa consommation personnelle.

Cela passait bien sur par la fourniture de produits stupéfiants à un certain nombre de clients qui gravitaient autour de lui, parmi lesquels figuraient un grand nombre de ses amis.

Les acquisitions se déroulaient en Hollande, à raison d’un ou deux voyages par mois sur une période d’un an et demi avant leur arrestation.

Les enquêteurs ayant pu ainsi déterminer que les quantités d’héroïne importées étaient relativement significatives, entre 7-9 kg.

Les enquêteurs avaient également pu mettre en évidence qu’une partie des bénéfices réalisés avaient pu permettre de financer un train de vie plus élevé que les ressources réelles via l’achat d’objets et de produits de luxe.

Si les enquêteurs se sont principalement intéressés à l’environnement de notre client et de sa compagne, la particularité de ce dossier résidait dans l’interpellation dans le cadre d’un mandat d’arrêt européen de leurs deux fournisseurs hollandais dont les lieux de cession avaient pu être localisés.

Les débats lors de l’audience avaient notamment pour but de déterminer le statut exact de ces revendeurs hollandais, simples « drug runners », grossistes ou véritables fournisseurs. Notre client, dont nous avions pu obtenir la remise en liberté et le placement sous contrôle judiciaire avant la fin de l’enquête a ainsi pu se présenter libre à l’audience et faire valoir des éléments de personnalité ainsi qu’une volonté certaine de se sortir de cette dépendance via la mise en place d’un protocole de soin, toujours suivi actuellement, ainsi que des démarches en vue d’une réinsertion professionnelle.

Ces éléments ont pu peser dans la balance judiciaire et nous ont permis d’obtenir une peine lui ouvrant la voie d’un aménagement de peine lui permettant d’éviter une nouvelle incarcération.

Cette affaire devrait s’arrêter là en ce qui le concerne.

Lire l’article de Sud-Ouest

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