Justice a été rendue pour une femme victime de violences conjugales habituelles et accusée par son ex-compagnon policier des mêmes faits

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Tribunal correctionnel de Bordeaux, 5ème chambre, 12 juin 2019

Maître PLOUTON et Maître BLAISE se sont succédé au cours de deux audiences qui se sont tenues devant le Tribunal Correctionnel de BORDEAUX au soutien des intérêts d’une femme victime de violences conjugales habituelles par son ex-conjoint pendant plus d’une année et en défense de cette dernière face aux accusations réciproques qui lui étaient reprochées par cet homme.

A l’issue de la première audience en date du 13 mars 2019, le Tribunal Correctionnel avait en effet ordonné une expertise psychiatrique pour chacune des parties, nécessitant de ce fait un réexamen ultérieur de l’affaire le 12 juin 2019.

A l’issue de cette deuxième audience, le Tribunal Correctionnel de BORDEAUX a condamné Monsieur L., fonctionnaire de police à la peine de 8 mois d’emprisonnement avec sursis et non inscription de sa condamnation sur son casier judiciaire du chef de violences conjugales habituelle sur son ex-compagne Madame M. Ce dernier a été déclaré entièrement responsable de son préjudice et condamné à lui verser la somme de 7.500 euros de dommages et intérêts.

Madame M. a été quant à elle relaxée des mêmes faits qui lui étaient reproché par ce dernier.

Devant le Tribunal, Monsieur L. avait en effet parallèlement fait citer Madame M. pour violences conjugales habituelles alors même que le parquet avait décidé de ne pas donner suite à sa plainte.
A l’audience et de façon surprenante, le Procureur de la République n’a pas hésité à reprocher à Madame M. de ne pas avoir dénoncé les faits et d’avoir reproduit le même schéma conjugal que par le passé, révélateur selon lui d’une responsabilité partagée dans la genèse des violences.
Cette vision nous semble-t-il particulièrement manichéenne des violences infligées aux femmes et dont le nombre de victime était estimé sur une année en 2017 en France à 219.000, était pourtant totalement contredite par les éléments en procédure.

Le Président du Tribunal ayant notamment interpellé Monsieur L. sur le nombre important d’ecchymoses (une soixantaine) et de colorations différentes sur le corps de Madame M., révélateur du caractère habituels des sévices subis.

Fort heureusement, le Tribunal n’a pas validé cette analyse et su écouter la parole de cette femme lui permettant ainsi de s’extraire du huis clos conjugal au sein duquel les violences physiques et psychologiques de son compagnon l’avaient réduite au silence.

Monsieur L. a interjeté appel de la décision lequel ne remet pas en cause l’innocence de Madame M. définitivement reconnue par le Tribunal.

Le Cabinet de Maître PLOUTON, particulièrement sensible à la question des violences faites aux femmes, se satisfait de cette décision qui a su reconnaître le statut de victime de sa cliente.

Lire l’article « Bordeaux : ils se renvoient l’accusation de violences conjugales » sur Sud Ouest

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