morsure de chien à la main: indemnisation de plus de 30 000 € pour la victime

Pour une indemnisation des victimes de la vie courante, faites appel au cabinet Julien Plouton.

S’il est courant d’entendre que le chien est le meilleur ami de l’homme, il peut parfois devenir son pire cauchemar…

Par une belle journée ensoleillée de l’été 2015, Monsieur B. dînait paisiblement avec sa compagne lorsqu’il fut surpris par l’entrée brutale dans sa propriété d’un labrador appartenant à sa voisine, Madame R.

Lui-même propriétaire d’un chien, un berger allemand, Monsieur B. se trouva bien malgré lui au milieu d’une bagarre entre les deux canidés. Alors qu’il tentait de mettre un terme aux assauts du chien de sa voisine, Monsieur B. fut mordu à la main droite par le labrador, lequel ne lâchait prise qu’au bout d’interminables minutes après l’intervention de sa compagne.

Monsieur B. était pris en charge en urgence au Centre Hospitalier de BLAYE, lequel pris attache avec l’Institut de la Main et du Membre Supérieur de PESSAC, spécialisé dans la chirurgie de la main, afin de programmer une opération chirurgicale dès le lendemain.

Le compte rendu opératoire faisait état d’un « délabrement par morsure de chien du troisième rayon de la main droite avec section du tendon extenseur et plaie articulaire de l’interphalangienne distale avec fracture sous-jacente et perte de substance cutanée ».

Nonobstant la prescription d’une antibiothérapie et d’antidouleurs ainsi qu’une prise en charge infirmière régulière, l’état de sa blessure ne présentait aucune amélioration et laissait apparaître un œdème important.

Après consultation chez son médecin traitant, ce dernier constatait la présence d’un écoulement, signe infectieux et a fortiori de l’aggravation de l’état de Monsieur B., ce dernier était dirigé en urgence vers l’Institut de la Main et du Membre Supérieur pour y subir une deuxième opération.

Suspectant le développement d’une ostéite, infection de l’os, Monsieur B. se voyait prescrire une radiographie de la main droite, laquelle faisait état d’une fissuration de la dernière phalange avec important œdème des parties molles.

Après diagnostic d’une ostéoarthrite entraînant des douleurs importantes et une raideur de l’articulation, Monsieur B. devait subir une nouvelle opération chirurgicale durant laquelle il était procédé à la destruction de l’articulation et à une arthodèse, intervention irréversible consistant à fixer une articulation afin de faire disparaître les douleurs liées à sa flexion.

La rigidité digitale dont souffrait Monsieur B. était d’autant plus invalidante que celle-ci concernait sa main droite et que celui-ci est droitier de sorte qu’il rencontrait des difficultés dans le cadre de son activité de vendeur de fruits et légumes.  

Madame R., propriétaire du chien, était assignée devant le juge des référés du Tribunal de Grande Instance de LIBOURNE aux fins de voir ordonner l’organisation d’une mesure d’expertise médicale et l’allocation d’une provision.

Par décision en date du 9 juin 2016, le juge des référés faisait droit à la demande d’expertise et octroyait à Monsieur B. la somme de 5.000 euros à titre provisionnel.

Dans son rapport en date du 25 octobre 2016, l’expert fixe le déficit fonctionnel permanent à hauteur de 5% en considération :

  • D’un blocage de l’interphalangienne distale (IPD)
  • D’une raideur des 2/3 de l’IPD et 1/3 de l’articulation
  • D’un raccourcissement d’un millimètre de doigt
  • De troubles de la sensibilité distale et de douleurs articulaires
  • De légères manifestations d’anxiété

Il évalue les souffrances endurées à 2,5/7 et le préjudice esthétique à 0,5/7 en considération d’une petite cicatrice punctiforme de trois millimètres de diamètre, d’un raccourcissement d’un millimètre et d’une discrète raideur du majeur.

Dans le cadre d’une transaction, il était finalement alloué à Monsieur B. la somme de 34.945,86 euros en réparation de ses différents préjudices patrimoniaux et extrapatrimoniaux.

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