Nonobstant la gravité des faits qui lui sont reprochés et dont elle n’a jamais nié la réalité, il est indéniable que la place de Madame C. n’était plus en détention provisoire.
Très fragilisée psychologiquement, cette dernière était régulièrement suivie par différents spécialistes au sein de la maison d’arrêt. Néanmoins, l’univers carcéral est difficilement compatible avec un travail thérapeutique efficient.
Aussi, depuis plusieurs semaines, en étroite collaboration avec les travailleurs sociaux intervenant à la maison d’arrêt, un projet de sortie sérieux et adapté était préparé dans l’intérêt de Madame C., laquelle exprimait le besoin quasi-vital de pouvoir se ressourcer dans la nature et auprès des animaux.
Lors de l’audience relative à la prolongation de la détention provisoire, nous avons souligné les efforts fournis par notre cliente en détention quant au suivi thérapeutique et les sérieuses garanties de représentation qu’elle présentait, insistant sur l’absence de nécessité de la détention provisoire.
Le juge des Libertés et de la détention, dans une décision emplie d’humanité, décidait de remettre Madame C. en liberté sous contrôle judiciaire.
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