Féminicide de Martigues : Notre Cabinet intervient aux côtés de la famille de Sylvia Iannello
- Cabinet Plouton
- 20 oct.
- 3 min de lecture
Le dimanche 3 août 2025, Sylvia Iannello, âgée de 43 ans, décédait à son domicile de Martigues des suites de violences conjugales. Notre Cabinet vient d'être saisi par sa famille — parents, frères et sœurs — pour représenter leurs intérêts dans cette affaire et porter leur quête de vérité et de justice.
Les faits rapportés par la presse : une agonie qui aurait pu être évitée
Selon plusieurs médias dont La Provence, Ouest-France et Le Figaro, les faits se seraient déroulés dans la matinée du dimanche 3 août 2025, à Martigues (Bouches-du-Rhône). Une femme de 43 ans, Sylvia Iannello, aurait contacté les secours en raison de fortes douleurs abdominales. D’après ces mêmes sources, elle aurait expliqué aux sapeurs-pompiers et à la police municipale avoir été frappée par son compagnon avant qu’il ne quitte le domicile.
Toujours selon Ouest-France, la quadragénaire aurait refusé d’être transportée à l’hôpital, précisant qu’elle consulterait son médecin le lendemain et se rendrait au commissariat pour déposer plainte. Les secours et les policiers auraient alors quitté les lieux.
Quelques heures plus tard, son état se serait rapidement aggravé. Des voisins l’auraient aperçue inanimée sur son balcon et auraient alerté les secours, mais il était malheureusement trop tard. Les articles de presse citant le procureur de la République d’Aix-en-Provence rapportent qu’une autopsie a mis en évidence une hémorragie interne massive provoquée par un éclatement de la rate.
L'enquête et l'interpellation du compagnon
Le parquet d’Aix-en-Provence a ouvert une enquête pour violences ayant entraîné la mort, confiée à la division de la criminalité territoriale (DCT) de Marseille. D’après Le Figaro, les enquêteurs auraient rapidement identifié le compagnon de la victime en retraçant ses derniers échanges téléphoniques.
L’homme, âgé de 45 ans, aurait été interpellé le mercredi 6 août. Selon les informations relayées par 20 Minutes et Ouest-France, il aurait reconnu avoir porté plusieurs coups de pied à la victime lors d’une dispute sur fond d’alcool. Le suspect, déjà connu de la justice pour d’anciens faits de violences et des délits routiers, aurait ensuite été transféré en hôpital psychiatrique en raison d’un état de santé jugé incompatible avec la garde à vue. Toujours selon le parquet cité par Le Figaro, une information judiciaire devait être ouverte pour violences ayant entraîné la mort.
L'engagement de Notre Cabinet : porter la voix de la famille
La famille de Sylvia Iannello — ses parents, frères et sœurs — vient de confier à notre cabinet la défense de leurs intérêts dans cette douloureuse affaire. Leur volonté est claire : que toute la lumière soit faite sur les circonstances exactes du décès de Sylvia et que justice soit rendue.
Notre rôle sera d'accompagner cette famille endeuillée tout au long de la procédure judiciaire, de nous constituer partie civile pour défendre leurs droits, et de veiller à ce que les responsabilités soient pleinement établies. Nous serons également présents pour les soutenir dans cette épreuve et les aider à obtenir la reconnaissance du statut de victime directe, leur permettant d'accéder à une juste indemnisation de leurs préjudices.
Un féminicide de plus : comment stopper l'hémmoragie
Ce drame s'inscrit dans la réalité statistique glaçante des violences conjugales et des féminicides en France. En moyenne, un féminicide survient tous les trois jours. Le ministère de la Justice en a dénombré 93 en 2023, auxquels s'ajoutent 1 185 tentatives de féminicides au sein du couple.
Le cas de Sylvia rappelle avec force que les violences conjugales peuvent être mortelles, même sans intention initiale de tuer. Les coups portés dans un contexte de dispute, d'alcoolisation ou de contrôle coercitif peuvent causer des lésions internes gravissimes — ici, une rupture de la rate — dont les conséquences sont irréversibles.
Cette affaire soulève aussi la question cruciale de la prise en charge des victimes qui refusent l'hospitalisation : comment mieux protéger les femmes en danger, même lorsqu'elles minimisent ou refusent l'aide qui leur est proposée ? Ce type de situation illustre l'emprise psychologique souvent exercée par l'auteur de violences, qui peut amener la victime à sous-estimer la gravité de son état ou à craindre les conséquences d'une dénonciation.
Si vous êtes victime ou témoin de violences conjugales
Face aux violences conjugales, il existe des dispositifs de protection immédiats :
En cas de danger immédiat : composez le 17
Pour une écoute et des conseils : contactez le 3919 (appel anonyme et gratuit)
Demander une ordonnance de protection pour vous protéger rapidement
Le bracelet anti-rapprochement pour garantir votre sécurité
Le cabinet Plouton accompagne les victimes de violences conjugales dans toutes leurs démarches juridiques : dépôt de plainte, obtention de mesures de protection, constitution de partie civile et indemnisation.







