Le tribunal correctionnel de bordeaux a relaxé cyril m, poursuivi pour « incitation à la commission d’atteintes volontaires à la vie et à l’intégrité des personnes » via la diffusion sur internet d’un clip vidéo contenant des propos injurieux ou menaçants envers la police nationale.
Au terme d’un court délibéré ce vendredi en fin de matinée, les magistrats de la 5è chambre du tribunal correctionnel de bordeaux ont donc suivi les arguments de me julien plouton, avocat du rappeur cyril m, connu sous son nom de scène alias, qui a comparu ce matin pour répondre de « provocation non suivie d’effet au crime ou délit, par parole, écrit, image ou moyen de communication au public par voie électronique ».
Le prévenu âgé de 32 ans, a été relaxé en raison de la prescription de l’action publique. Dans un clip tourné dans plusieurs quartiers de bordeaux, le rappeur bordelais qui réside à villenave-d’ornon, appelle notamment à « nicker les patrouilles…. ».
La vidéo est toujours visible sur deux sites internet comme l’a fait remarquer le président du tribunal qui, la veille de l’audience, a indiqué l’avoir regardée et avoir eu « du mal à trouver les rimes dans le texte ». « c’est du rap », a répondu cyril m à la barre du tribunal. » quand j’ai fait cette chanson, il n’y avait pas de thème spécial ». « ce qui explique ce fouillis, reprend le magistrat. Votre travail d’essai aurait nécessité une reprise car si vous voulez que votre texte porte, il faut le remettre en ordre ».
Dans ses réquisitions, le vice-procureur frédéric clot a demandé une peine de 30 jours amende à 100 euros car, pour le représentant du ministère public, « il s’agit d’un commerce de haine et de provocation qui doit l’inciter à reprendre sa copie afin d’éviter tout excès ». » des charges contre les forces de l’ordre, on en a connu de bien pires dans le passé », a observé me julien plouton en faisant référence notamment à georges brassens. Pour l’avocat bordelais du rappeur, « le tribunal a tenu compte des errements procéduraux et des délais extrêmement longs qui se sont déroulés entre la fin de l’enquête et le début des poursuites ». « par ailleurs, nous sommes ici dans la création, le subjectif, il est simplement acteur dans le clip, ce n’est pas lui qui fait le montage des scènes, la qualité d’auteur ne saurait lui être imputée », a conclu le conseil qui a donc été suivi par le tribunal.
Le parquet pourrait faire appel.
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